Conservation du maïs à Tengrela : Les résultats d’un projet officiellement présentés

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Conservation du maïs à Tengrela : Les résultats d’un projet officiellement présentés

La culture du maïs est exposée aux dégâts de nombreux nuisibles, depuis la production jusqu’à la conservation, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Pour faire face à ce défi, il est impératif de développer des stratégies de production et de conservation du maïs résilientes aux changements climatiques, capables de réduire l’impact des organismes nuisibles et d’assurer une conservation sur une longue durée.C’est dans ce cadre que le Centre d’excellence africain sur le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable (Wascal/Ccbad), en partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny, a initié un projet portant sur les « Stratégies durables de production et de conservation du maïs face au changement climatique à Tengrela, Côte d’Ivoire », dont les résultats ont été rendus publics le mardi 25 novembre 2025, à Bingerville.Ce projet, financé par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (Fonsti), a été mis en œuvre dans six villages de la commune de Kanakono, dans le département de Tengrela. Deux ans après son lancement, des résultats tangibles ont été obtenus. Présentant la synthèse de ces résultats, la coordonnatrice principale du projet, le professeur Johnson Félicia, a relevé deux aspects majeurs. Il s’agit, d’une part, de biopesticides écologiques adaptés au contexte local, avec la mise au point de formulations efficaces contre les principaux ravageurs, une réduction significative du taux d’infestation au champ et durant le stockage, et une diminution de l’usage systématique des pesticides chimiques de synthèse, garantissant ainsi une meilleure sécurité sanitaire.D’autre part, le projet a permis de mettre au point des structures de stockage améliorées, reposant sur un modèle combinant ventilation, étanchéité et contrôle de l’hygrométrie. A ce niveau, on note la possibilité de conserver les stocks de maïs jusqu’à deux ans, l’absence d’infestations majeures d’insectes et d’autres nuisibles, et le maintien de la qualité physique, sanitaire et nutritionnelle des grains de maïs.Le directeur de la Valorisation et de l’innovation, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Charlemagne Nindjin, a souligné que ce projet revêt une importance stratégique pour la Côte d’Ivoire, le maïs étant une céréale essentielle à la sécurité alimentaire. « Les résultats présentés aujourd’hui témoignent d’une approche culturale intégrée capable de répondre concrètement à ces défis », a-t-il indiqué.A l’en croire, ce projet apporte des résultats concrets pour améliorer la productivité, réduire les pertes post-récolte, renforcer la résilience climatique et sécuritaire. C’est pourquoi il souhaite que les résultats obtenus servent de base à une mise à l’échelle nationale.Kra Enock, représentant du secrétaire général du Fonsti, Dr Sangaré Yaya, a indiqué que la structure a apporté son soutien à ce projet en raison des enjeux majeurs qu’il représente pour les populations agricoles. Pour lui, ce projet ambitionne de mettre au point des technologies d’agriculture intelligente intégrant les données climatiques contre les nuisibles, améliorer le stockage et favoriser la conservation du maïs en vue de promouvoir une agriculture durable.« Les stratégies mises au point contribueront de manière significative à améliorer la production et la conservation du maïs face aux changements climatiques à Tengrela et partout en Côte d‘Ivoire », s’en convainc-t-il.Le premier adjoint au maire, Traoré Beh, représentant le maire de Kanakono, a exprimé sa gratitude aux initiateurs du projet, qui apporte de l’espoir aux populations autrefois désemparées. « Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude », a-t-il déclaré. Provided by SyndiGate Media Inc.

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