Formation professionnelle: Le FDFP organise un atelier régional sur l’IA pour renforcer les compétences des entreprises

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Formation professionnelle: Le FDFP organise un atelier régional sur l’IA pour renforcer les compétences des entreprises

Le Fonds de développement de la formation professionnelle (Fdfp) de Côte d’Ivoire, en collaboration avec le Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (Rafpro), a organisé les 9 et 10 décembre 2025, un atelier régional d’échange sur l’intelligence artificielle, à Abidjan. La rencontre s’est tenue au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire autour du thème : « Intelligence artificielle et formation professionnelle : enjeux et défis sur les compétences, l’employabilité et la compétitivité des entreprises ».Face à la montée de l’intelligence artificielle et à son influence croissante sur les métiers, les compétences et les méthodes d’apprentissage, le Fdfp et le Rafpro souhaitent offrir aux acteurs de la formation professionnelle un espace de réflexion stratégique. Cet atelier vise à renforcer la compréhension des participants sur les enjeux, les opportunités et les risques liés à l’intégration de l’Ia dans les systèmes de formation en Afrique.L’objectif spécifique est d’examiner l’impact de l’Ia sur l’évolution des compétences techniques et comportementales, sur l’employabilité des jeunes et sur la compétitivité des entreprises. Il s’agit également de susciter une réflexion collective sur les politiques et les innovations à promouvoir pour permettre aux institutions membres du Rafpro de mieux s’adapter à la transformation numérique.Avec l’essor rapide de l’intelligence artificielle, les pays africains sont appelés à réadapter leurs modèles afin d’éviter un nouveau fossé technologique et de garantir une meilleure insertion professionnelle des jeunes. Le président du Comité de gestion du Fdfp, Siama Bamba, qui a ouvert les échanges, a appelé à une mobilisation collective. Selon lui, « la transformation numérique ne relève plus du futur. Elle s’impose désormais à nous, et il est urgent que chacun s’y engage pleinement ».**media[262736]**L’Ia constitue une formidable opportunité, à condition de préparer les jeunes et les travailleurs à en faire un levier de compétitivité pour les économies africaines. La directrice régionale du Bureau international du travail (Bit), Fanfan Rwanyindo, partage cette conviction. Selon elle, l’Ia transforme les métiers sans pour autant remplacer la valeur humaine du travail. Elle souligne qu’il ne s’agit pas de renoncer, mais d’acquérir de nouvelles compétences. Avec une stratégie adaptée, l’Afrique peut devenir un pôle majeur de talents numériques.Dans le même élan, le président du Rafpro et secrétaire général du Fdfp, Philippe N’Dri, a exhorté le continent à viser plus loin. Il appelle l’Afrique à dépasser son rôle de simple consommatrice pour devenir créatrice et exportatrice de solutions fondées sur l’Ia, en encourageant une mutualisation des moyens pour bâtir un véritable écosystème.Représentant le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, le directeur de cabinet Moustapha Sangaré a invité les participants à identifier les compétences et métiers liés à l’Ia, ainsi que les mécanismes de financement et de gouvernance. Pour lui, la question n’est plus de savoir si l’Afrique doit intégrer l’Ia, mais comment le faire de manière rapide, éthique et inclusive. Il a insisté sur l’urgence de renforcer l’employabilité des jeunes et d’aider les entreprises, notamment les Pme à améliorer leur productivité grâce au numérique.Les échanges ont ensuite porté sur les compétences émergentes, l’actualisation des programmes, le financement de l’innovation et la gouvernance des dispositifs de formation. Les participants ont également revisité les priorités du Plan stratégique 2025–2029 du Rafpro axé sur la gouvernance, les partenariats et les programmes inter-pays.Créé en 2006 à Cotonou avec l’appui du Bit, le Rafpro réunit aujourd’hui treize institutions africaines et œuvre à harmoniser les approches de formation professionnelle.**media[262734]**Une déclaration pour une Afrique émettrice de solutionsÀ l’issue de la première journée, les participants ont convenu de rédiger une déclaration commune pour orienter les futures actions régionales et soutenir l’intégration de l’Ia dans la formation professionnelle. Ce, afin de permettre à l’Afrique non seulement de maîtriser les technologies de demain, mais aussi d’en devenir actrice.Au cours de l’atelier, les participants ont eu l’occasion d’aborder les fondamentaux de l’intelligence artificielle, son évolution et ses applications dans les secteurs économiques et éducatifs. Ils ont analysé les enjeux, défis et risques associés à son expansion, notamment en ce qui concerne les nouveaux besoins en compétences et les mutations des modes d’apprentissage.L’atelier a également permis de dégager des pistes d’intervention pour accompagner les institutions de formation dans l’intégration progressive de l’Ia, afin de renforcer l’efficacité des dispositifs pédagogiques et d’améliorer la performance des entreprises.En initiant cet atelier régional, le Fdfp et le Rafpro entendent contribuer à l’émergence de stratégies concertées pour préparer les travailleurs, les jeunes et les organisations africaines aux mutations technologiques en cours. La rencontre représente une étape clé pour favoriser l’innovation, anticiper les besoins du marché de l’emploi et renforcer la compétitivité du continent dans un environnement numérique en constante évolution.

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